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dimanche 15 octobre 2017

Personne ne gagne de Jack Black

Monsieur Toussaint Louverture


4° de couverture


De San-Francisco au Canada, de trains de marchandises en fumeries  d’opium, d’arnaques en perçages de coffres, du désespoir à l’euphorie, Jack Black est un bandit : parfois derrière les barreaux, toujours en fuite.
Avec ironie, sagesse et compassion, il nous entraîne sur la route au tournant du XX ème siècle.
Personne ne gagne est un hymne à une existence affranchie des conventions.
Qu’il soit hors- la- loi, opiomane ou source d’inspiration pour Kerouac et Burroughs, qu’importe, qu’il vole au-devant de la déchéance ou qu’il flambe comme un roi , qu’importe, Jack Black n’est guidé que par son amour de la liberté.
C’est dur, inoubliable, profondément américain. Black est peut-être un vaurien, mais aussi un conteur né qui joue avec son passé afin de nous remuer, de nous mettre sur le droit chemin.



Mon ressenti





Depuis son plus jeune âge, Thomas Callaghan est attiré par les pointures du grand banditisme "Jesse James ect..., tous ces personnages le fascine. 
Ayant du temps pour lire et apprendre, c’est entouré de nonnes, dans un pensionnat qu’il aura la chance de recevoir une bonne éducation jusqu'à l'âge de quatorze ans.
Depuis la mort de sa mère, son père part souvent en déplacement et Jack se retrouve livré à lui-même, dans des lieux pas toujours de son âge, c'est un adolescent très déstabilisé.
Un beau jour, Jack Black alias Thomas Callaghan plaque tout et part à l’aventure à travers les
 États- Unis, de trains en trains, de villes en villes et de coffres en braquages et coups tordus.
Il passera quelques années de sa vie derrière les barreaux.
Des passages assez rudes et de plus son addiction à l'opium qui a failli lui couter la vie plusieurs fois,  hélas sa mort restera une énigme et il ne laissera qu'une montre en souvenir de lui et son histoire que j'ai pris plaisir à découvrir. 
Mais un jour après un gros coup dur et une fatigue intense, il va chercher la paix et il va tout faire pour se faire pardonner.
C'est un homme libre et rebelle qui a parcouru des kilomètres du Canada au Sud  des États-Unis, il a toujours vécu la peur au ventre et il défiait tous les dangers, un jour il a dit stop et a décidé de changer sa vie.  C'est à la fin de ses jours qu'il fera tout pour sa rédemption et il a œuvrera  pour des bonnes causes et aussi contre la peine de mort. 
Il avait beaucoup de mal sur la conscience et il a réussi à se faire pardonner et donner un sens à sa vie.
Je me suis quand même posé une question, est-ce que Jack a connu l’amour dans sa vie car il n’en parle jamais dans son roman, surement dû à un manque d’affection et à l’ignorance de son père. Jamais durant toute son histoire il ne parle de rencontre où de liens affectifs. 
Un roman très bien écrit et très poignant, c'est un voyage plein d'aventures et de rebondissements, j'ai passé des bons moments et je ne regrette pas d'avoir craqué pour ce roman entre biographie et roman d'aventure. 
Je vous le conseille vivement.  

<< Dans ce monde, tout ce qui est mauvais par nature tend à empirer.
     La haine engendre la haine, la violence déchaine la violence et la brutalité fait naître
     la brutalité. 
     Mais aucune tendance humaine ne peut aller plus loin. Et un jour, elles s'inversent. 
     C'est le cas pour tout ce que j'ai pu observer de la vie. >>
          (Extrait d'une des nouvelles de Jack Black.)

 


Biographie de l’auteur




 Jack Black, écrivain cambrioleur, né en 1871, Thomas Callaghan, alias « Jack Black » , a grandi aux États- Unis , dans le Missouri.
Orphelin de mère délaissé par son père, il mène la vie d’errance des «  hobos », dans l’ouest américain à l’aube du XX ème siècle, et devient un « yegg », un perceur de coffres de haute volée.
Condamné à 25 ans de pénitencier, il s’y impose comme un « parrain » du trafic d’opium.
Après sa libération, sa rencontre avec Fremont Older, journaliste progressiste, qui l’emploie comme garde du corps , marque le début de sa réinsertion.
Il rédigera une série d’articles basés sur son expérience des bas-fonds.
Après la publication de Personne ne gagne en 1926, Black , scénariste pour la MGM, conférencier et militant anti peine de mort , disparaît en 1932, peut-être suicidé dans le port de New-York, peut-être assassiné d’une balle dans la gorge , ne laissant derrière lui qu’une montre retrouvée chez un préteur sur gage …

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