Seul le silence de Roger Jon Ellory

4° de couverture

Joseph a quinze ans lorsqu'il découvre dans son village de Géorgie le corps d'une fillette assassinée.
Une des premières victimes d'une longue série de crimes.
Des années plus tard, alors que l'affaire semble enfin élucidée, Joseph s'installe à New York. Mais, de nouveau, les meurtres d'enfants se multiplient...
Pour exorciser ses démons, Joseph part à la recherche de ce tueur qui le hante.
Avec ce récit crépusculaire à la noirceur absolue, R J Ellory évoque autant William Styron que Truman Capote par la puissance de son écriture et la complexité des émotions qu'il met en jeu.
" Juste une petite erreur dans le quatrième de couverture mais c'est pas grave "

Mon ressenti 


 C'est mon deuxième roman noir de l'auteur et j'en sors complètement marquée. Roger Jon Ellory a le don de nous emporter dans son univers sombre, mais tellement addictif. Avec une plume poétique, il sait comment raconter une histoire si terrifiante grâce aux mots qu'il faut. Un grand maître du roman noir ! Je suis de plus en plus attirée par cet auteur et je ne compte pas m’arrêter là. Cette histoire restera encore gravée dans ma mémoire. 
On ne ressort pas indemne de cette virée avec Joseph Vaughan, ses fantômes le hantent jusqu'à la fin et nous ressentons son malaise à travers ses écrits et certains passages que j'ai recopiés dans mon carnet de citations :

 " Alors écris ce que tu as sur le cœur, dit-elle. Écrire peut servir à exorciser la peur et la haine ; ça peut être un moyen de surmonter les préjugés et la douleur. Au moins, si tu sais écrire, tu as une chance de t'exprimer ... Tu peux offrir tes pensées au monde, et même si personne ne lit ou ne les comprend, elles ne sont plus piégées au fond de toi, Joseph Vaughan, un jour tu risques d'exploser " 

Joseph va quitter sa ville de Géorgie à la recherche du tueur qui a massacré tant d’innocentes petites filles et qui lui a fait vivre un enfer. 
Jusqu'au bout, on se demande qui est ce tueur, des doutes, des peurs nous font sombrer dans la folie. 
N’ayez pas peur de la mort car elle est omniprésente dans cette histoire qui nous déchire l’âme et nous donne envie de prendre un stylo pour écrire ce qui nous prend aux tripes. J’ai mis du temps à digérer ce chef d’œuvre.