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dimanche 29 septembre 2019

Le ciel par-dessus le toit de Natacha Appanah

Éditions Gallimard



4° de couverture 



«Sa mère et sa sœur savent que Loup dort en prison, même si le mot juste c’est maison d’arrêt mais qu’est-ce que ça peut faire les mots justes quand il y a des barreaux aux fenêtres, une porte en métal avec œilleton et toutes ces choses qui ne se trouvent qu’entre les murs.
Elles imaginent ce que c’est que de dormir en taule à dix-sept ans mais personne, vraiment, ne peut imaginer les soirs dans ces endroits-là.»

Comme dans le poème de Verlaine auquel le titre fait référence, ce roman griffé de tant d’éclats de noirceur nous transporte pourtant par la grâce de l’écriture de Nathacha Appanah vers une lumière tombée d’un ciel si bleu, si calme, vers cette éternelle douceur qui lie une famille au-delà des drames.



Mon ressenti 




Eliette alias Phénix est une mère qui a vécu des choses traumatisantes.
Elle a eu une mère et un père qui l’ont surement trop aimé et qui l’on traité comme une poupée de porcelaine car elle est incroyablement belle.

Ses enfants, Paloma et Loup,  qui grandiront sans amour, élevés d'une manière très particulière, car leur mère est un personnage très atypique.
 Phénix est devenu tout le contraire de ce que ses parents souhaitaient pour elle.
Une femme rebelle, tatouée et dotée d’une force et d’un caractère très particulier.
Des mots qui ne veulent pas sortir de leurs bouches, des gestes d'affection inexistants, voilà comment le pire va se produire pour cette famille pas comme les autres.

Loup est différent, parce qu'il vit et pense pas comme les autres jeunes de son âge.
 Il n'a pas été élevée comme les autres, il a juste sa mère et sa sœur qui depuis un moment se sont éloignées suite à une dispute faute de mots, de vérités, car Phénix ne parle pas, elle les aime mais ne leurs montre pas.

Depuis longtemps elle souffre d'être une femme seule, solide mais incapable de parler et de donner de l'amour.

Le jour où Loup va partir en voiture et provoquer un terrible accident.
Il voulait juste aller retrouver sa sœur Paloma.

 Tout va basculer dans leurs vies, mais ça sera sûrement le seul moyen de les rapprocher, des moments de déchirements, de tristesses et de souffrances qui m’ont beaucoup émue.
Loup, il déteste être enfermé et en lisant ses moments d’emprisonnement où il suffoque dans cette prison parfois j'ai eu peur qu'il atteigne à un point de non-retour.

Ce roman est vraiment très touchant et il m'a énormément fait penser aux personnes qui n'arrivent pas à ressortir leurs émotions, aucuns mots ne peuvent sortir car c'est bloqué.

Un livre qui m'a emporté avec cette famille, ces personnages très attachants mais qui souffrent surement d'un gros manque dans leurs vies.

« C'est pour ça que l'on dit souvent, qu'il faut dire aux gens qu'on les aime tant qu'ils sont en vie. »

Un très beau roman qui fait réfléchir et qui fait du bien, parfois il faut se remettre en question sur nos vies et nos loupés.
Je vous le conseille vivement.






 Auteure 





Nathacha Appanah est née le 24 mai 1973 à Mahébourg ; elle passe les cinq premières années de son enfance dans le Nord de l'île Maurice, à Piton. Elle descend d'une famille d'engagés indiens de la fin du XIXe siècle, les Pathareddy-Appanah.

Après de premiers essais littéraires à l'île Maurice, elle vient s'installer en France fin 1998, à Grenoble, puis à Lyon, où elle termine sa formation dans le domaine du journalisme et de l'édition. C'est alors qu'elle écrit son premier roman, "Les Rochers de Poudre d'Or", précisément sur l'histoire des engagés indiens, qui lui vaut le prix RFO du Livre 2003.

Son second roman, "Blue Bay Palace", est contemporain: elle y décrit l'histoire d'une passion amoureuse et tragique d'une jeune indienne à l'égard d'un homme qui n'est pas de sa caste.

"Le Dernier Frère" (2007) a reçu plusieurs prix littéraires dont le prix du roman Fnac 2007, le prix des lecteurs de L'Express 2008, le prix de la Fondation France-Israël. Il a été traduit dans plus de quinze langues.

En 2013, les éditions Payot ont publié "Indigne" d'Alexander Maksik, le roman qu'elle a traduit de l'américain.

Paru en 2016, son roman "Tropique de la violence" est issu de l'expérience de son séjour à Mayotte où elle découvre une jeunesse à la dérive. Ce roman remporte le tout premier prix Femina des lycéens, le premier Prix Patrimoines 2016, le Prix France Télévisions 2017, le Prix du roman métis des lecteurs 2017 et le Prix du roman métis des lycéens 2017.

Le ciel par-dessus le toit est paru le 22 août 2019.




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