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jeudi 1 avril 2021

Komodo de David Vann

Éditions Gallmeister

 

 4° de couverture 

 

Sur l’invitation de son frère aîné Roy, Tracy quitte la Californie et rejoint l’île de Komodo, en Indonésie. Pour elle, délaissée par son mari et épuisée par leurs jeunes jumeaux, ce voyage exotique laisse espérer des vacances paradisiaques : une semaine de plongée en compagnie de requins et de raies manta. C’est aussi l’occasion de renouer avec Roy, qui mène une vie chaotique depuis son divorce et s’est éloigné de sa famille. Mais, très vite, la tension monte et Tracy perd pied, submergée par une vague de souvenirs, de rancœurs et de reproches. Dès lors, un duel s’engage entre eux, et chaque nouvelle immersion dans un monde sous-marin fascinant entraîne une descente de plus en plus violente à l’intérieur d’elle-même, jusqu’à atteindre un point de non-retour.


Avec ce portrait trouble d’une femme en apnée, David Vann confirme son immense talent pour sonder les abysses de l’âme humaine.

 

Mon ressenti

 

Il tombe très bien ce nouveau roman de David Vann car j'avais besoin de bleu, de nager et de découvrir les merveilles des fonds sous-marins. 

Une bonne dose d'iode et en plus dans les paysages magnifiques d'Indonésie. 

Ce livre aide beaucoup à se sortir la tête de cette morosité ambiante, enfin on peut s'évader, calme, beauté, et laisser son corps glisser dans un décor aquatique.

En plus d'être passionnant il a son un côté anxiogène, on plonge trop profond et on ne peut plus respirer.

Tracy et sa mère vont rendre visite à Roy près de l'île de Komodo.

Des vacances pour se retrouver après un long moment de séparation familiale mais très vite, les reproches et les piques vont devenir de plus en plus insupportables.

La plongée sous-marine, visiter les trésors sous-marins, vivre des moments de bonheur intenses. Hélas ils vont vite laisser place à une torture mentale violente et agressive.

L'auteur réussi très bien à nous faire rentrer dans l'âme malade et torturée de Tracy, sa vie n'est pas si belle que ça, elle a la haine et elle va très bien réussir à le faire payer à son entourage.

La psychose de la narratrice qui perd complètement son sang froid dans toutes les occasions qui se présentent à elle. Sa colère et sa rage vont mettre en danger ses proches.

J'ai compris en lisant que l'auteur nous fait passer un message.

 « La souffrance amène à commettre des actes violents. »

" Jusqu'où peut-on aller,  pour faire payer les siens d'avoir une vie de merde et d'être traitée comme une esclave."

 "Jusqu'où peut-elle aller dans ses crises de mal de vivre, de dégoût de soi et de son sentiment d'être mal aimée qui l’entraîne vers des moments de folie pure."

L'auteur réussi très bien a passer les émotions et les angoisses à travers ces pages. Mal à l'aise parfois à certains passages qui allait trop loin, mais ce n'est qu'un roman donc l'auteur a le droit de se lâcher et de ressortir toutes ses émotions. 

Pour ceux qui veulent se barrer très loin et passer un très bon moment de lecture, lisez-le.

 Dépaysement et belle découverte pour moi.

 

Auteur 

 

David Vann à la librairie La Cour des grands de Metz rue Taison


David Vann naît en 1966 sur l'île Adak, en Alaska, où il passe une partie de son enfance avant de s'installer en Californie avec sa mère et sa sœur. Quand il a treize ans, son père se suicide : ce drame marque très fortement le jeune garçon et le poursuivra toute sa vie.

 

David Vann travaille à l'écriture d'un premier roman pendant dix ans avant de rédiger en dix-sept jours, lors d'un voyage en mer, le livre qui deviendra Sukkwan Island. Pendant douze ans, il cherche sans succès à se faire publier aux États-Unis : aucun agent n'accepte de soumettre le manuscrit, jugé trop noir, à un éditeur. Ses difficultés à faire publier son livre le conduisent vers la mer : il gagne alors sa vie en naviguant pendant plusieurs années dans les Caraïbes et en Méditerranée.

 

Après avoir traversé les États-Unis en char à voile et parcouru plus de 40 000 milles sur les océans, il échoue lors de sa tentative de tour du monde en solitaire sur un trimaran qu'il a dessiné et construit lui-même. En 2005, il publie A mile down, récit de son propre naufrage dans les Caraïbes lors de son voyage de noces quelques années plus tôt. Ce livre fait partie de la liste des best-sellers du Washington Post et du Los Angeles Times.

 

Ce premier succès lui permet de gagner partiellement sa vie grâce à l'écriture et il commence à enseigner. Il propose alors Sukkwan Island à un concours de nouvelles qu'il remporte et, en guise de prix, voit son livre publié en 2008 aux Presses de l'Université du Massachusetts. L'ouvrage est tiré à 800 exemplaires, puis réimprimé suite à la parution d'une excellente critique dans le New York Times. Au total, ce sont pourtant moins de 3 000 exemplaires de cette édition qui sont distribués sur le marché américain.

 

Publié en France en janvier 2010, Sukkwan Island remporte immédiatement un immense succès. Il est récompensé par prix Médicis étranger et se vend à plus de 300 000 exemplaires. Porté par son succès français, David Vann est aujourd'hui traduit en dix-huit langues dans plus de soixante pays. Une adaptation cinématographique par une société de production française est en cours.

 

David Vann est également l'auteur de Désolations, Impurs, Goat Mountain, Dernier jour sur terre, AquariumL'Obscure clarté de l'air et Un poisson sur la lune. Il partage aujourd'hui son temps entre la Nouvelle-Zélande où il vit et l'Angleterre où il enseigne, tous les automnes, la littérature.

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