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mardi 10 juillet 2018

La promesse de l'aube de Romain Gary




4° de couverture


<<  _ Tu seras un héros, tu seras général, Gabriele D'Annunzio, Ambassadeur de France
_ Tous ces voyous ne savent pas qui tu es !
Je crois que jamais un fils n'a haï sa mère autant que moi, à ce moment là.
Mais, alors que j'essayais de lui expliquer dans un murmure  rageur qu'elle me compromettait irrémédiablement aux yeux de l'armée de l'air, et que je faisais un nouvel effort pour la pousser derrière le taxi, son visage prit une expression désemparée, ses lèvres se mirent à trembler, et j'entendis une fois de plus la formule intolérable, devenue depuis longtemps classique dans nos rapports :
_ Alors, tu as honte de ta vieille mère ? >>



Mon ressenti 

C'est un magnifique roman qui m'a emporté dans la vie d'un auteur que j'admire beaucoup et dont  je lis ses livres avec passion, j'ai beaucoup aimé la vie devant soi de son pseudonyme Emile Ajar.
Quand on vient de Russie et qu'on a du sang juif, sur qu'il faut se battre plus que les autres pour s'affirmer, de plus il devra prendre soin de sa mère et baffer tous ceux qui lui manqueront de respect.
Heureusement que sa mère, lui dessine un chemin de vie hors normes, grâce à elle, il va évoluer dans un monde féminin,  car entouré de femmes du au métier de sa mère, il aura la chance de rencontrer des personnalités de hauts rangs.
 C'est grâce aux rêves que l'on arrive à un destin hors du commun.

Ensuite vint la guerre, son entrée dans l'aviation où il échappera à la mort plus d'une fois en lui faisant des pieds de nez.
Seul l'amour et les lettres de sa mère le tiendra en vie pour continuer à se battre et surtout ne pas échapper à son destin, devenir un grand écrivain, un ambassadeur et aussi un officier dans l'armée de l'air.
Parfois étouffante et même toxique c'est une femme étonnante et toujours pleine d'ambition qui a le pouvoir de faire vivre les rêves et qui aidera son fils à devenir une personne respectable et admiré par des millions de lecteurs.
Une histoire d'amour mère fils fusionnelle qui m'a émerveillée à chaque page lue.
Ce véritable chef d’œuvre, c'est un homme rempli de vie et d'amour qui nous a écrit  son parcours exceptionnel, parfois des moments très difficile jusqu'à la fin du roman, mes émotions m'ont fait papillonner le cœur en lisant ce livre fascinant et enivrant.  



Auteur 









Romain Gary, de son vrai nom Roman Kacew est un romancier français.

Juif par ses deux parents, il est le fils d'Arieh Leib Kacew et de Mina Owczynska. Kacew est le deuxième époux de sa mère. Roman et ses parents sont de nationalité russe, puis deviennent polonais. Il est élevé par sa mère après le départ de son père du foyer conjugal lorsqu'il était enfant.

Après la séparation des parents, Gary arrive avec sa mère en France, à Nice, à l'âge de 14 ans. Il étudie le droit à Paris. Naturalisé français en 1935, il est appelé au service militaire pour servir dans l'aviation où il est incorporé en 1938.

Engagé dans les Forces Aériennes Françaises Libres, durant la Seconde Guerre mondiale, Roman prend le pseudonyme de Gary comme nom de résistant. Décoré commandeur de la Légion d'honneur à la fin de la guerre, il embrasse la carrière diplomatique en 1945. Cette même année, paraît son premier roman "L’Éducation européenne". Pendant sa carrière diplomatique, il écrit de nombreuses œuvres, dont le roman "Les racines du ciel", pour lequel il reçoit le Prix Goncourt en 1956. À partir de la publication de "La Promesse de l'aube", en 1960, il se consacre de plus en plus à l'écriture et quitte le Quai d'Orsay en 1961, après avoir représenté la France en Bulgarie, en Suisse, en Bolivie et aux États-Unis.

Désireux de surprendre et se renouveler, Romain Gary utilise, tôt dans sa carrière littéraire, des pseudonymes. Ainsi, publie-t-il "L'Homme à la colombe", sous le nom de Fosco Sinibaldi, en 1958. Dans les années 1970, il utilise à la fois les noms de Romain Gary, de Shatan Bogat et d'Emile Ajar.

Las d'être la cible de critiques le considérant réactionnaire, du fait de son passé de diplomate gaulliste, il invente une écriture vive et drôle, à rattacher au courant post-moderniste, sous le nom de plume d’Émile Ajar. Son cousin Paul Pawlovic prête corps à cette allégorie et, en 1975, reçoit le Prix Goncourt pour "La Vie devant soi". La supercherie est révélée par Romain Gary dans son œuvre posthume "Vie et mort d’Émile Ajar" (1981).

Époux de l'actrice Jean Seberg (1938-1979) de 1963 à 1970, Romain Gary est aussi lié au cinéma pour la réalisation de deux films "Les Oiseaux vont mourir au Pérou" (1968) et "Kill" (1971) ainsi que par des adaptations de ses œuvres, telles que "Clair de femme" (Costa-Gavras, 1979) ou "La Vie devant soi" (Moshé Mizrahi, 1977).

Un peu plus d'un an après le suicide de Jean Seberg, il se donne la mort.


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