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vendredi 3 février 2017

Toutes les vagues de l'océan de Victor Del Arbol





4° de couverture


Gonzalo Gil reçoit un message qui bouleverse son existence : sa sœur, de qui il est sans nouvelles depuis de nombreuses années, a mis fin à ses jours dans des circonstances tragiques.
 Et la police la soupçonne d’avoir auparavant assassiné un mafieux russe pour venger la mort de son jeune fils. Ce qui ne semble alors qu’ un sombre règlement de comptes ouvre une voie tortueuse sur les secrets de l’histoire familiale et de la figure mythique du père, nimbée de non-dits et de silences.
Cet homme idéaliste, parti servir la révolution dans la Russie stalinienne, a connu dans l’enfer de Nazino l’incarnation du mal absolu, avec l’implacable Igor, et de l’amour fou avec l’incandescente Irina.
 La violence des sentiments qui se font jour dans cette maudite “île aux cannibales” marque à jamais le destin des trois protagonistes et celui de leurs descendants. Révolution communiste, guerre civile espagnole, Seconde Guerre mondiale, c’est toujours du côté de la résistance, de la probité, de l’abnégation que ce parangon de vertu, mort à la fleur de l’âge, a traversé le siècle dernier. Sur fond de pression immobilière et de mafia russe, l’enquête qui s’ouvre aujourd’hui à Barcelone rebat les cartes du passé. La chance tant attendue, pour Gonzalo, d’ébranler la statue du commandeur, de connaître l’homme pour pouvoir enfin aimer le père.
Toutes les vagues de l’océan déferlent dans cette admirable fresque d’un XX ème  siècle dantesque porteur de toutes les utopies et de toutes les abjections humaines.




Mon ressenti 

J'ai lu ce roman tranquillement car l'histoire est très prenante mais aussi très terrifiante, on ressent le mal qui rôde à chaque page et qui envahi nos personnages.
Cette histoire de famille nous emporte dans un passé très lourd, le récit de la vie du père de Gonzalo fait froid dans le dos, la souffrance et la haine du camp de Nazino en Russie d'où il s'échappera en laissant des traces qui le poursuivront toute sa vie jusqu'au bout de son chemin.
 De l'amour à la haine il n'y a qu'un pas où juste quelques années inoubliables.
On va retrouver dans ce roman la vie des rescapés qui hante le présent, la mafia Russe présente et aussi beaucoup de récit du passé à l'époque Stalinienne et aussi au retour en Espagne pendant  Franco.
Une grosse dose de souffrance face à la guerre et beaucoup de morts, des moments de torture d'où on ne ressort pas indemne. Le mal envahi l'esprit de l'homme.
Gonzalo à tout perdu, sa famille est explosée alors il part à la recherche de la vérité sur la mort de sa sœur et de son neveu, mais jusqu'à la fin de l'histoire on se trompe de chemin et le personnage vengeur n'est pas du tout celui à qui l'on pense, le passé remonte à la surface tout doucement et avec ses souffrances oubliées.
Il y a des véritables monstres dans ce livre qui nous donnent envie de hurler à certains moments.
 C'est la guerre qui crée des monstres qui feront de la vie de leurs descendances un enfer qui se reproduit à chaque génération.
J'ai été subjuguée par ce roman magnifique et surtout par la plume de l'auteur qui m'a fait vivre un moment exceptionnel en compagnie de ses personnages.
Il m'aura fallu une bonne digestion car c'est dur, c'est glaçant et j'ai failli me noyer dans cet Océan.

Merci beaucoup


Auteur 




vidéo


Victor Del Arbol est né à Barcelone le 6 Novembre 1968



Il fait ses études supérieures en histoire à l'Université de Barcelone. De 1992 à 2012, il travaille comme fonctionnaire du gouvernement de la Catalogne (corps de la police régionale catalane Mossos d'Esquadra). Il participe également à une émission radiophonique de Ràdio Estel.

Il amorce une carrière d'écrivain avec la publication en 2006 du roman policier "El peso de los muertos". C'est toutefois la parution en 2011 de "La Tristesse du samouraï" (La tristeza del samurai), traduit en une douzaine de langues et best-seller en France, qui lui apporte la notoriété. Pour ce roman, il remporte plusieurs distinctions, notamment le prix du polar européen 2012.

En 2015, son roman "Toutes les vagues de l’océan" remporte le grand prix de littérature policière du meilleur roman étranger.

En 2016, il reçoit le prix Nadal pour "La víspera de casi todo".

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