4° de couverture
Catherine Kitty Genovese n'aurait pas dû sortir seule, ce soir de mars 1964, du bar où elle travaillait, une nuit de grand froid, dans le Queens, à New-York.
Sa mort a été signalée par une entrefilet dans le journal du lendemain:
<< Une habitante du quartier meurt poignardée devant chez elle.>>
On arrête peu de temps après le meurtrier, monstre froid et père de famille.
Rien de plus.
Une fin anonyme pour cette jeune femme drôle et jolie.
Mais sait-on que le martyre de Kitty Genovese a duré plus d'une demi heure, et surtout que trente huit témoins, bien au chaud derrière leurs fenêtres, ont vu ou entendu la mise à mort ?
Aucun n'est intervenu.
Qui est le plus coupable ?
Le criminel ou l'indifférent ?
Récit saisissant de réalisme et réflexion sur la lâcheté humaine, le roman de Didier Decoin se lit dans un frisson.
Mon avis
J'ai craqué pour ce roman au salon du livre à Metz en écoutant Didier Decoin parler de cette histoire à une conférence très enrichissante, le 07 Avril 2017.
Je ne connaissais pas l'histoire de cette jeune femme, Kitty Genovese qui avait toute sa vie devant elle, elle était belle et elle aimait danser, elle aimait la vie et un soir quelqu'un de monstrueux lui a volé son destin.
Un drame qui a marqué les Etats-Unis et qui a fait de ce meurtre un déclencheur, depuis la mise en place d’un numéro d’appel d’urgence 911 à permit d’éviter beaucoup de morts.
C’est aussi surtout, la non-assistance à personne en danger qui m’a mise en colère et ce roman dénonce toutes les personnes qui sont témoins d’un viol ou d’une agression et qui ne bougent pas.
C’est eux aussi les responsables de la mort de Kitty et ils l’ont tués aussi par leurs silences et leurs hypocrisies.
Un tueur en série, qui hélas prend son pied en détruisant la vie de ses victimes et en violant leurs corps déchirés.
Ce roman est très dur et m'a donné des frissons en découvrant les atrocités du tueur qui n'a d'ailleurs aucuns remords.
Il y a aussi la lâcheté des témoins qui ont tout vu mais qui se sont cachés derrière leurs rideaux, seule une jeune femme est sortie pour porter secours à la victime, mais hélas c'était trop tard. La mort a emporté la belle Kitty qui ne méritait vraiment pas cette fin douloureuse.
Il y a un passage à la fin qui m'a marqué dans l’épilogue, c'est une citation d'Albert Einstein:
<< Le monde est un endroit redoutable. Non pas tant à cause de ceux qui font le mal, qu'à cause de ceux qui voient ce mal et ne font rien pour l’empêcher. >>
Merci à l’auteur pour sa gentillesse et sa sympathie et je vais continuer de lire les romans de Didier Decoin, c’est très captivant comme de l’écouter parler.
Je vous conseille vivement de le lire.
Auteur
Didier Decoin est né en 1945 à Boulogne-sur -Mer.
Auteur d'une oeuvre importante, il a notamment obtenu le prix Goncourt en 1977 pour John l'Enfer.
Didier Decoin est membre de l'académie Goncourt.
Didier Decoin nous raconte son père, son enfance et des moments de sa vie, son parcours d'écrivain.( église St Pierre -aux -Nonnains à Metz)
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