Éditions Plon |
4° de couverture
« Tout le monde m’appelle Jo. Mon frère, ma sœur, mon oncle, ma tante.
Je déteste.
Jo, c’est un raccourci pour ne pas flâner en chemin, c’est le dernier des frères Dalton, un boxeur, une peluche, un chien, mais ce n’est pas Georgia.
Pour aller vite, ma mère aussi m’appelle Jo. Georgia c’est trop long à dire, et il y aurait tant à dire.
" Jo, mets ta chemise ! Tu es très jolie avec."
Ça aussi je déteste.
Si j’avais pu ne pas être jolie, rien, peut-être, ne serait arrivé. »
Georgia aurait dû rester, pleurer. Pleurer sa mère. Cette mère dont elle a attendu, espéré, pendant plus de trente ans, un geste, un mot. Cette mère pour qui aujourd'hui, elle revient à l'Hôtel du Bord des vagues où justement tout est arrivé. Elle rejoint sa famille qui ne sait rien. Mais voudra-t-elle vraiment savoir ?
Mon ressenti
Des mots qui glissent sur le papier, une histoire qui prend aux tripes.
Je suis allée à la rencontre de Fabienne Périneau à la librairie Hisler de Metz et elle nous a fait découvrir son dernier roman en nous lisant un passage, ce qui m'a vraiment donné envie de le lire très vite.
Fabienne Périneau et Madleen Renault interview |
C'était un moment très agréable rempli de joie et d'émotions, une auteure et comédienne de talent qui a beaucoup de sensibilité et de gentillesse à partager avec ses lecteurs.
Nous en avons profité pour débattre un peu sur divers sujets interpellés dans son livre.
C'est une histoire de famille, de retrouvailles, des mots qui enfin doivent sortir de la bouche de Jo qui trop longtemps a gardé un secret caché au plus profond de son être.
Des choix difficiles qui enfin lui permettront de se libérer et de vivre, un grand pas pour commencer enfin à vivre et aimer.
Georgia se sent un peu comme le vilain petit canard de cette famille de trois enfants, sa mère se remet très difficilement du départ précipité de son mari, alors elle devra grandir avec une boule au ventre, son frère et sa sœur devront faire face à l'explosion de la vérité.
Je pense qu'en lisant ce roman, chaque lecteur sera touché par cette histoire de famille, chacun le prendra pour en faire un pansement pour des blessures internes qui ne sont pas refermées.
Jo et sa mère avait beaucoup de choses en communs mais jamais Jo ne voulut lui ressembler, c'est souvent quand il est trop tard qu'on découvre des choses inavouables sur une maman trop distante avec sa fille qui était tellement jolie et avide de câlins.
Difficile d'être une petite fille jolie dans cette histoire c'est un véritable drame planqué au fond d'une personne brisée par des secrets trop longtemps cachés.
Ce roman c'est aussi une belle histoire qui parle d'amour, Georgia est une mère maintenant qui réussit surmonter et protéger les siens face à un obscur danger qui rôde depuis longtemps autour de cette famille.
Je vous conseille vivement de découvrir ce très beau roman qui m'a vraiment fait de l'effet, la plume de Fabienne Périneau est vraiment très délicate et poétique.
C'est encore un roman rempli d'émotions édité chez Plon.
photo de Julie Reggiani |
En tant qu'actrice
Une fois sortie de l'École de la Rue Blanche, je rencontre Marguerite Duras, et je crée le rôle d’« Agatha », au théâtre Essaïon, puis au théâtre de la Criée, au théâtre du Rond Point, à Avignon…
J’ai joué dans une vingtaine de pièces de théâtre, du Genet, du Racine, du Claudel, du Ibsen mais aussi du Murray Schisgal, du Molière ou du Feydeau… Et, plus récemment, dans « Norma Jeane », adapté et mis en scène par John Arnold, dans « La Maison et le zoo » de Edward Albee, mis en scène par G Desveaux au théâtre du Rond Point, et depuis 2017 dans « Marie Antoinette, correspondances privées » d'Évelyne Lever, un seul en scène, dirigé par Sally Micaleff au théâtre du Lucernaire, au théâtre de l’Atelier, puis en tournée.
J’ai tourné dans une trentaine de téléfilms et films, alternant les rôles principaux et les rôles secondaires, avec des réalisateurs tels que Claude Sautet ou Roger Andrieux à mes débuts, puis Michel Mitrani, Jacob Berger, Marc Angelo, Arnaud Sélignac, Jean-Daniel Verhaegue, Christophe Barraud, Dominique Ladoge, Sophie Révil…
J’ai le rôle principal du long métrage « Femmes en peines » réalisé par Arnaud Sélignac et entièrement tourné à la Maison d’Arrêt des femmes de Joux La Ville.
En tant qu’auteure
En janvier 2020, parution de mon second roman « Je ne veux pas être jolie » aux éditions Plon.
En 2019/2020, j’écris mon troisième roman.
En 2017, écriture du scénario du long-métrage « Femmes en peines ».
En 2016, mon 1er roman, « Un si long chemin jusqu'à moi » est publié chez Denoël, et reçoit le Prix Matmut du 1er roman 2016.
Le 26 septembre a lieu la 1ère de « Je ne serai plus jamais vieille » au Théâtre des Mathurins, avec Christine Citti, dans une mise en scène de Jean-Louis Martinelli.
En 2014, je suis lauréate du festival du Paris des femmes 2014, avec une création : « Je ne serai plus jamais vieille ».
En 2013, j’ai fait une adaptation de la correspondance de Janet Flanner pour le festival de Grignan, lue par Claire Chazal.
J’ai écrit plusieurs pièces de théâtre,
dont « Le petit dessin de Picasso » qui a reçu le soutien
pour l’édition et la production de l’association Beaumarchais.
Mes pièces ont été sélectionnées dans
plusieurs festivals de jeunes auteurs (Grignan, Avignon, Bruxelles…)
http://www.fabienneperineau.net/
Très sympa cette rencontre avec l'auteure ! je n'avais jamais entendu parler d'elle.
RépondreSupprimerQuant au livre, ça donne envie effectivement de le découvrir !