Éditions du Seuil |
4° de couverture
" Un romancier est un médecin qui ne s'occupe que des incurables."
Impossible d'emprisonner en quelques phrases ce roman qui ne ressemble à aucun autre - une œuvre débordante d'humour et d'énergie qui, par ses personnages colorés, exubérants, dingues, son foisonnement de péripéties et d'incidents rocambolesques, nous impose la vision d'un monde grotesque, chaotique, pétri de violence. Une parodie de notre monde où, comme le remarque un personnage, "l'assassinat est un sport amateur de plus en plus répandu".
Le Monde selon Garp, c'est d'abord le récit des rapports orageux et tendres entre une mère célèbre (devenue féministe malgré elle), et son fils écrivain, tous deux dotés d'un individualisme forcené. Leur œuvre demeurera incomprise et sera déformée, exploitée par autrui.
Le Monde selon Garp, c'est aussi l'histoire irrésistible, émouvante, tragique, d'un homme généreux et angoissé aux prises avec ses rôles de fils, d'amant, d'époux, de père.
(Source: Points 1981)
Mon ressenti
Quand j'ai terminé ce roman, j'étais triste et chamboulée par ces histoires de vies, une saga familiale qui restera gravée longtemps dans ma tête.
Je confirme maintenant que ce roman est un véritable chef d’œuvre où l'auteur nous parle de sujets sensibles:
L'agression, la violence, la mort, le féminisme, les extrémistes féministes, le sexe, les voyages, la famille.
C'est l'amour qui en ressort dans toutes ces histoires, tous ces personnages auxquels, je me suis accroché en lisant ce magnifique roman beau et dramatique.
Un lien si puissant qui unit une mère à son fils ne peut que me toucher en plein cœur.
L’auteur nous parle aussi de la vie de ces écrivains à l’époque, de la littérature et des explosions sociales de cette époque. Certains auteurs y sont cités donc je prends des notes. Marc Aurèle par exemple.
Jenny Fields une jeune femme différente, issue d’une famille très aisée et qui veut simplement devenir infirmière mais surtout elle veut être libre de ses choix.
Symbole de la liberté des femmes, elle a écrit un véritable best-seller, livre de chevet de toutes les bonnes féministes. « Sexuellement suspecte »
Plus jeune elle décide d’avoir un enfant et soudain petit S. T. Gap vient au monde, un monde où il grandit avec une mère écrivain et féministe, il va voyager et devenir lui-même un auteur.
Ces premiers romans ne sont pas vraiment au top, jusqu’au jour où il trouve la force dans ses souffrances et ses drames inconsolables.
Il écrira un véritable chef d’œuvre " Le monde selon Bensenhaver" ce roman sera aussi bien adoré que détesté par les critiques. Trop féministe pour certains et pas trop machos pour d’autres.
Tous les personnages dans son roman m’ont vraiment touché, aussi bien les bons que les mauvais car Garp à un don d’attirer le mauvais œil n’ayant pas sa langue dans la poche.
Garp se marie avec celle qu'il a toujours aimé Helen et qui l'a attendu quand il est parti vivre à Vienne avec sa mère, ils vont devoir surmonter des épreuves très cruelles qui m’ont fait vraiment mal au cœur.
Ils vivront aussi des moments très drôles et passionnants.
Garp n'a pas peur de s'attirer les foudres des Ellen-Jemesiennes, qui à la parution de son dernier livre lui en veulent à mort.
Je ne connaissais pas du tout leurs histoires que vous les découvrirez à la lecture de ce livre.
C'est vraiment incroyable mais aussi effrayant.
Jusqu'où peut aller la folie humaine et la haine ?
L'histoire d'Ellen James m'a vraiment touchée, elle passera du temps avec les Garp et se liera d'amitié avec Ducan et la petite Jenny.
Mère et fils vont avoir tous les deux des vies passionnantes, des combats à mener et l’injustice à combattre, mais surtout des plaies ouvertes qui ne se referment pas. Helen accompagnera jusqu'au bout les idéologies parfois grotesques de son mari.
Son amour pour lui est d'une force indescriptible.
Et si c’était simplement ça qu’il cherchait, la mort pour atténuer ses souffrances qu’il a causé sans le vouloir. Garp était un personnage aussi différent que sa mère et parfois un peu givré, il y a des histoires dans son esprit qui n'ont parfois aucuns sens mais c'est un homme très humain, combatif et protecteur.
Quand je suis arrivée au bout de ce pavé, je ne m’attendais pas à cette avalanche d’émotions et de tristesses.
Pour moi ce livre restera gravé dans ma mémoire car il me parle mais il me réconforte aussi car la mort fait partie de la vie.
Elle arrive un jour et l’on ne doit pas avoir peur mais on doit être prêt pour le grand départ.
Je suis vraiment heureuse de l’avoir enfin lu, l’auteur est véritablement un grand écrivain et je pense lire ses autres romans, un jour si le temps me le permet.
Merci à ceux
qui prendront le temps de lire mon article sur le monde selon Garp; selon moi
une lectrice passionnée.
J’avoue que quelques larmes se sont échappées
sans me demander mon avis.
Auteur
( Source: Livres hebdo ) |
John Irving est né en 1942 et a grandi à Exeter (New Hampshire).
Avant de devenir écrivain, il songe à une carrière de lutteur professionnel.
À vingt ans, il fait un séjour à Vienne. Puis, de retour en Amérique, il travaille sous la houlette de Kurt Vonnegut Jr à l'Atelier d'écriture de l'Iowa.
Premier roman en 1968: Liberté pour les ours!, suivi d'Un mariage poids moyen et de L'Épopée du buveur d'eau.
La parution du Monde selon Garp est un événement.
Avec L'Hôtel New Hampshire, L'Oeuvre de Dieu, la Part du Diable (adapté à l'écran par Lasse Hallström en 2000), Une prière pour Owen, Un enfant de la balle, Une veuve de papier et La Quatrième Main, l'auteur accumule les succès auprès du public et de la critique.
John Irving partage son temps entre le Vermont et le Canada.
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