Editions Gallmeister |
4° de couverture
Nicholaï Hel est l’homme le plus recherché du monde. Né dans les montagnes près de Shanghai, fils d’une extravagante aristocrate russe et protégé d’un maître de go japonais, il a survécu à la capitulation du Japon, puis à la prison des Soviétiques pour en émerger comme l’assassin le plus doué de son époque. Son secret réside dans sa détermination à atteindre une forme rare d’excellence personnelle : le shibumi. Désormais retiré dans son château du Pays basque en compagnie de sa ravissante concubine, Nicholaï accueille une jeune étrangère venue chercher son aide. Il se retrouve alors traqué par une puissante et redoutable organisation internationale, la Mother Company, et doit se préparer à un ultime affrontement.
Shibumi, le chef-d’oeuvre de Trevanian, est un formidable roman d’espionnage et une critique acerbe de l’Amérique. Avec, toujours, l’intelligence et l’humour noir qui sont la marque de fabrique de cet auteur exceptionnel.
Mon ressenti
Comme souvent, j'écoute mon instinct et le jour où j'ai acheté ce roman c'était comme un jackpot au casino.
Shibumi c'est un roman qui m'a emporté dans une aventure pleine d'actions, le personnage principal Nikko alias Nicholaï Alexandrovitch Hel est un personnage hors normes et très intelligent.
Il est né en Chine, orphelin très jeune, sa mère était une comtesse russe Alexandra Ivanova et son père allemand, il sera pris en charge par un général japonnais Kishikawa après la guerre sino japonnaise qui l'éduquera comme son fils et lui fera transmettre tout ce que l'argent ne peut pas payer.
Dans ce roman il y a des liens très forts entre les personnages, Hel découvre en lui un don particulier méditer et se transporter dans un lieu apaisant, une sagesse, l'amour pour les femmes, et le jeu de go. Toute sa vie il sera en quête du Shibumi tout en faisant de la spéléologie pour retrouver ses sens hautement amplifiés . Vous en apprendrez plus en lisant ce livre.
Toute sa jeunesse il découvrira les joies de l'amour, il aime jouer au go mais après une vie entre la prison et les missions secrètes expéditives, il prend une retraite paisible dans un coin retiré dans les montagnes du pays basque.
Ce roman est écrit avec une plume exceptionnelle, il m'était impossible de ne pas tomber dans l'addiction alors j'ai savouré cette histoire qui jusqu'à la fin m'a prise aux tripes.
Nicholaï est un être d'une sagesse incroyable qui vit dans son château mais lorsqu' une jeune femme vient lui demander son aide après un massacre dans une gare, c'est le début d'une nouvelle mission et d'une confrontation avec des gens d'un groupuscule très dangereux.
L'auteur nous délivre ses pensées sur les divers pays cités dans son livre, ses opinions sont claires et même très amusantes. Pour mon avis Nicholaï est un artiste de la mort autant que de l'amour, un homme qui lutte contre le mal.
Je peux confirmer que l'on ne s'ennuie pas en lisant un livre de Trevanian car sa plume est magique.
Je ne vous en raconte pas plus et il me faut découvrir tous ces livres dont on m'a parlé et qui apparemment sont merveilleux, vivement le prochain.
Pour ceux qui aiment les romans d'action, d'espionnage qui ouvrent l'esprit sur des faits historiques et politiques, lisez cet auteur qui pour moi est un grand auteur de la littérature américaine et un grand philosophe aussi.
L'argent et le pouvoir font encore beaucoup trop de mal dans ce monde.
Je vais lire les autres romans de Trevanian dès que possible.
Auteur
Écrivain inclassable, échappant à toute catégorisation, Trevanian est autant une légende qu’un mystère. Un auteur sur lequel les rumeurs les plus incroyables ont circulé et qui a attisé la plus folle curiosité du monde littéraire. Un écrivain sans visage dont les livres se sont vendus à plus de cinq millions d’exemplaires et ont été traduits en près de quinze langues sans qu’il ait jamais fait de promotion.
Tout commence par la parution de La Sanction en 1972, succès planétaire qui sera adapté au cinéma trois ans plus tard par Clint Eastwood. Le film connaîtra le même retentissement que le livre, mais toujours aucune trace du romancier : le livre a été publié sous l'anonymat le plus complet et à aucun moment l'écrivain ne dissipe le mystère.
Un an plus tard, Trevanian donne une suite à La Sanction avec L’Expert. Même succès, même silence de l’auteur.
Après trois années d’absence, Trevanian publie un roman policier dont l’action se situe au Canada, The Main. À cette période, Trevanian a eu un corps. Celui d’un Texan qui faisait des apparitions lors de cocktails littéraires. Il s’avérera être un imposteur, de mèche avec le véritable Trevanian.
En 1979, pour le lancement de Shibumi, Trevanian accepte de donner une interview par téléphone et de lever un tant soit peu le voile sur ses inspirations et ses goûts littéraires - toujours sans révéler son identité. En 1983, il publie L'Été de Katya. À l’occasion de la parution de ce livre, qui tranche radicalement avec les précédents ouvrages, un article du Washington Post révèle qui se cache derrière Trevanian, et l’éditrice du Who’s Who in America renchérit : elle indique que le véritable auteur s’appelle Rodney Whitaker, qu’il est né au Japon en 1925, est titulaire d’un doctorat en communication et a été professeur à l’université du Texas.
Bien que l’auteur véritable ait été découvert, cela n’empêche pas le mythe de perdurer au rythme des parutions sporadiques de Trevanian : à la toute fin des années 1990, la rumeur court qu’il est mort (il l’avait déjà été en 1987), mais il publie bientôt un recueil de nouvelles.
À la publication d'Incident à Twenty-Mile, en 1998, le créateur de cet étrange auteur, dont tout le monde semble vouloir nier l’existence, se livre enfin dans deux entretiens réalisés par fax. Et le jour où le monde découvre qui se cache derrière Trevanian se révèle un autre mystère : celui de son créateur, Rodney Whitaker. Un écrivain protéiforme et inclassable qui aura écrit des ouvrages sur le cinéma et d’autres romans et nouvelles, sous son propre nom, sous le pseudonyme de Trevanian, mais également sous ceux de Benat Le Cagot (le nom d’un personnage de Shibumi), Nicolas Seare, Edoard Moran ou Jean-Paul Morin.
Il révèle que tous les pseudonymes qu’il utilise sont d’abord des personnages qu’il a lui-même créés. Après avoir eu l’idée du livre, Whitaker invente l’auteur le mieux à même de raconter l’histoire, lui donnant la voix, le style, le passé, le milieu social, tout ce qui fait de lui le meilleur écrivain pour ce texte précis. La clé du mystère Trevanian est là : ce besoin éperdu de liberté dans la création littéraire, le refus d’être associé à un nom de plume - en particulier pour pouvoir aborder tous les genres, toutes les histoires possibles -, l'’écriture avant tout.
À la question de son refus de se montrer, il répond : “Je préfère la dignité à la richesse.”
Depuis cette longue explication par fax, des éléments biographiques concernant Whitaker sont apparus. Né en 1931 à Granville, dans l’État de New York, il passe son enfance entre les côtes Est et Ouest des États-Unis. Une partie de sa famille a des origines indiennes du Canada. Il effectue son service militaire dans l’US Navy en Corée et au Japon, de 1949 à 1953. À son retour d’Asie, il s’inscrit à l’université de Washington pour y suivre des études de théâtre, avant d’obtenir un doctorat en communication à l’université Northwestern. Il enseigne la mise en scène au Dana College à Blair, dans le Nebraska, puis devient professeur associé à l’université du Texas, à Austin – département cinéma.
En 1970, il obtient le Esquire Magazine’s Publisher’s Award pour un moyen métrage, coécrit et codirigé avec Richard Kooris, intitulé Stasis et adapté de la nouvelle de Sartre, Le Mur. La même année, il publie sous son vrai nom The Language of Film, un essai sur le cinéma, avant de s’atteler au roman qui fera connaître Trevanian dans le monde entier.
Au milieu des années 1970, après avoir quitté l’université du Texas, il devient professeur à l’université Bucknell, en Pennsylvanie, ainsi qu’au Emerson College, à Boston, avant de quitter définitivement les États-Unis et de partager son temps entre la France, dans un petit village basque du nom de Mauléon, et l’Angleterre, à Dinden, dans le Somerset. Il y passera le reste de sa vie avec sa femme, rencontrée à Paris, et ses quatre enfants. Il meurt en 2005.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire