Editions Au diable vauvert |
4° de couverture
Le vieux Germain vit seul dans une ferme au cœur des Vosges. Sa fille lui impose de passer l’hiver avec Basile, lointain neveu qui vient faire sa saison de conducteur d’engin de damage dans la station voisine.
Une jeune femme froide et distante qui conduit les engins des neiges mieux que tous ses collègues masculins, habite la ferme voisine, où ses parents élevaient une meute de chiens de traîneaux quarante ans auparavant.
Mais bientôt, le village est isolé par une terrible tempête de neige qui, de jours en semaines puis en mois, semble ne pas vouloir s’achever. Alors l’ombre des Malamutes ressurgit dans la petite communauté coupée du monde…
Malamute de l'Alaska source: femme actuelle
Mon ressenti
Une nouvelle découverte littéraire pour moi, quand j'ai appris la disparition de Jean-Paul Didierlaurent, j'ai voulu lire une de ses oeuvres pour lui rendre hommage.
C'est un auteur que je voulais lire depuis longtemps, Malamute m'a emporté dans une histoire glaçante et incroyable, la cause est toujours l'esprit tordu et malsaine de l'âme humaine.
Un vieux bougon du nom de Germain vit seul dans sa maison isolée à coté du village de Voljoux au cœur des Vosges. Il tombe régulièrement en descendant dans sa cave qui regorge de secrets et où il pratique sa passion la dendrochronologie, la science qui permet d'étudier les arbres en lisant les cercles au centre de leurs tranches. Sa fille lui donne un ultimatum, la maison de retraite où la compagnie de son neveu Basile pilote de dameuse.
L'arrivée d'Emmanuelle Radot va chambouller la vie de l'ancien et faire remonter en lui des souvenirs douloureux.
Nouvellement affectés dans le domaine skiable les deux jeunes vont rapidement tisser des liens qui leur permettront de faire face à ce qui les attend.
À l'époque où le couple Radovik et leurs quatre magnifiques Malamutes viennent s'installer dans leur nouvelle maison, les habitants du village n'avaient que de la haine et du mépris envers ces immigrés slovaques différents, qu'ils nommèrent les Russkoffs. C'est en lisant leur histoire que j'ai ressenti beaucoup d'émotions d'injustice, de la rage et du dégout.
Leurs rêves et leurs projets seront définitivement enterrés tout comme leurs raisons de vivre, le début d'une véritable descente aux enfers.
Des moments du passé aux moments présents l'auteur m'a emporté dans un roman qui prend aux tripes, des moments de lecture qui glacent le sang.
J'ai adoré ce livre qui est une grosse bouffée d'oxygène grace à ses décors enneigés jusqu'à la sensation d'étouffement dû à la tempête qui affronte Germain.
Je vous conseille vivement de le lire ce roman magnifique.
Auteur
(Source photo: L' Est Républicain ) Jean-Paul Didierlaurent
Nouvelliste exceptionnel, Jean-Paul Didierlaurent a été lauréat de nombreux concours de nouvelles, dont le Prix Hemingway, qu’il a remporté deux fois à Nîmes en 2010 et 2012. À lui qui est salarié d’Orange, ce succès historique l'autorise à se consacrer à l’écriture de son premier roman dans la résidence des Avocats du Diable à Vauvert. Ce sera Le Liseur du 6h27, une déclaration d’amour éternelle à la littérature qui enchantera les lecteurs du monde entier, connaissant un succès immense à l’international d’abord, vendu dans 38 pays avant parution, puis au Diable vauvert et enfin chez Folio (360.000 ex vendus à ce jour en France), recevra les prix du Roman d’Entreprise et du Travail, Michel Tournier, du Festival du Premier Roman de Chambéry, du CEZAM Inter CE, du Livre Pourpre, Complètement livres, ainsi que de nombreux prix de lecteurs en médiathèques. Il est aujourd'hui en cours d’adaptation au cinéma. Il publie ensuite Macadam, un premier recueil de ses nouvelles, puis Le Reste de leur vie, La Fissure et enfin Malamute, son dernier roman, situé dans les Vosges qu’il aimait tant et lauréat du prix Erckmann-Chatrian en octobre 2021. Jean-Paul Didierlaurent est prématurément décédé le 5 décembre 2021, à 59 ans.
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