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mardi 28 octobre 2025

Même les morts de Juan Gómez Bárcena


4ème de couverture 

Même les morts est une épopée nord-américaine et le récit d’une poursuite sans fin. Le vice-roi de la Nouvelle-Espagne confie à un ancien conquistador rangé des armes la mission de trouver et d’arrêter un prédicateur ambulant soupçonné de planter le germe de la révolte au sein des populations indiennes. Juan l’Espagnol fut soldat dans l’armée de Cortés. Juan l’Indien a été élevé par les Franciscains et s’est révélé théologien génial mais réfractaire. Juan chasse Juan, suit ses traces dans le Mexique du XVIe siècle, mais aussi dans le temps : du sud vers le nord et d’une époque à l’autre, de la chute de l’empire Aztèque au premier essai atomique dans le désert du Nouveau-Mexique et de Charles Quint à Donald Trump. Les deux Juan sont les deux faces d’une même figure irréconciliable (ou impossible) dont les métamorphoses multiples accompagnent la lente translation du pouvoir américain du centre du continent vers le nord, de la conquête espagnole à la naissance de l’empire états-unien, de la guerre par l’épée à la guerre par la bombe.

     Livre foisonnant, drôle, tragique, trépidant, à la fois narratif et réflexif (il a la verve et l’étrangeté des grands récits picaresques du XVIe siècle espagnol), il est un de ces romans-mondes dans lesquels il faut se plonger et se perdre, mais dont on ressort ébahi et transformé.

     Traduit de l'espagnol par Adrienne Orssaud. 

https://www.editions-mf.com/produit/158/9782378040963/meme-les-morts

Mon ressenti

Même les morts est une épopée nord-américaine et le récit d’une poursuite sans fin. Le vice-roi de la Nouvelle-Espagne confie à un ancien conquistador rangé des armes la mission de trouver et d’arrêter un prédicateur ambulant soupçonné de planter le germe de la révolte au sein des populations indiennes. Juan l’Espagnol fut soldat dans l’armée de Cortés. 
Juan l’Indien a été élevé par les Franciscains et s’est révélé théologien génial mais réfractaire. 
Juan chasse Juan, suit ses traces dans le Mexique du XVIe siècle, mais aussi dans le temps : du sud vers le nord et d’une époque à l’autre, de la chute de l’empire Aztèque au premier essai atomique dans le désert du Nouveau-Mexique et de Charles Quint à Donald Trump.
 Les deux Juan sont les deux faces d’une même figure irréconciliable (ou impossible) dont les métamorphoses multiples accompagnent la lente translation du pouvoir américain du centre du continent vers le nord, de la conquête espagnole à la naissance de l’empire états-unien, de la guerre par l’épée à la guerre par la bombe. 
 Livre foisonnant, drôle, tragique, trépidant, à la fois narratif et réflexif (il a la verve et l’étrangeté des grands récits picaresques du XVIe siècle espagnol), il est un de ces romans-mondes dans lesquels il faut se plonger et se perdre, mais dont on ressort ébahi et transforIl y a des romans qui ne se contentent pas de raconter une histoire : ils creusent la terre, réveillent les fantômes et redessinent les frontières du monde.  
Un homme part à la poursuite d’un autre — ou peut-être de lui-même.
 Deux Juan, deux visages d’une même humanité, se traquent à travers les siècles. Le Mexique du XVIᵉ devient le miroir brisé d’un continent en mutation. Ce roman nous parle de conquêtes et de croyances, de révoltes et de repentir, mais surtout de la façon dont les pouvoirs changent de mains, sans jamais changer de nature.

C’est foisonnant, souvent drôle malgré la gravité du fond, plein de détours, de visions et de passages presque mystiques. On pense aux grands récits picaresques, à Cervantès ou à Bolaño, à ces livres où la langue semble avoir sa propre respiration. Et quand on referme Même les morts, on a la sensation étrange d’avoir marché longtemps — dans la poussière, dans l’Histoire, et un peu en soi-même.

Un roman impossible à résumer, mais qu’on n’oublie pas.

Merci à Masse critique babelio. 

Auteur 


Juan Gómez Bárcena est un écrivain espagnol né à Santander en 1984. Formé en littérature, histoire et philosophie, il vit aujourd’hui à Madrid où il anime aussi des ateliers d’écriture.

Révélé avec le recueil Los que duermen (2012), il s’impose rapidement avec El cielo de Lima (2014), récompensé par plusieurs prix. Ses romans suivants, Kanada (2017), Ni siquiera los muertos (2020, traduit en français sous le titre Même les morts) et Lo demás es aire (2022), confirment une œuvre ambitieuse et singulière.

Son écriture mêle la rigueur historique à la puissance de la fiction. À travers le temps et les frontières, il interroge la mémoire, l’identité et les métamorphoses du pouvoir.


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