Éditions l'Aube Noire |
4° de couverture
Derrière tous les assassinats qui ont marqué l’Histoire, il y a toujours
eu des planificateurs.
Ils se déplacent et agissent dans l’ombre des
pouvoirs. En Corée du Sud, depuis l’époque de l’occupation japonaise, la
bibliothèque des Chiens a été le trust le plus puissant de
l’assassinat.
Elle doit son nom étrange au fait que dans ce lieu
personne ne lit, en dépit des quelque deux cent mille livres qui
garnissent ses rayonnages.
Enfant abandonné, Laesaeng a été adopté par
père Raton-Laveur, le directeur de ladite bibliothèque. Après la
démocratisation du pays, Hanja, autre fils adoptif de père Raton-Laveur
et aîné de Laesaeng, fonde une entreprise de sécurité.
Avec son diplôme
de commerce et ses méthodes expéditives, Hanja gagne vite des parts de
marché face à une bibliothèque vieillissante.
La concurrence entre les
deux entités mène inexorablement à la disparition de l’une d’entre
elles...
Ce roman crépusculaire nous donne à voir une brillante
orchestration d’assassinats made in Korea.
Mon ressenti
Ce polar n'est pas du tout ce que j'avais pensé en regardant
la couverture, il y a une histoire écrite avec beaucoup de talent, un roman
noir mais passionnant plein de philosophie de la vie.
Avant les élections la Corée du Sud est teintée de rouge, il faut faire un grand ménage parmi les nuisibles.
L'auteur nous emporte dans son monde où les planificateurs
ne sont pas que des tueurs à gage mais bien des hommes qui pensent, lisent et
aiment aussi.
Leasaeng à grandit dans une bibliothèque adopté par le père
Raton-Laveur qui mène d'une main de fer ses planificateurs.
Leasaeng a beaucoup lu contrairement aux autres mais il
réfléchit beaucoup au sens de sa vie, qu'il aurait voulue surement plus calme,
à l’amour qu’il a fui un jour, ses regrets et ses douleurs à la perte de ses
amis proches.
Les livres, les couteaux et les pistolets sont ses meilleurs atouts et heureusement qu’il
est muni d’une bonne confiance en lui-même.
Les vies qu’il a prises sont aussi un gros fardeau qu’il doit
porter, une douleur qui le pèse parfois.
Dans ce polar on découvre sa vie, sa personnalité attachante
mais aussi ses faiblesses.
Il y a depuis quelques temps quelques tensions entre le père
Raton-Laveur et Hanja un de ses fils adoptif qui grimpe haut dans la société.
Une guerre de clans
éclate et Leasaeng va s’allier avec des personnes très atypiques pour mener à
bien sa nouvelle mission afin mettre fin à ce carnage incessant.
Une odeur de brulé vient s’installer durant
les moments de deuil qui toujours avec respect pour les défunts leur donne un
départ plus délicat et respectueux face à la mort.
Ce roman c'est un peu
comme le Ying et le yang, des moments calmes et inspirants puis des moments de
haine et de violence très saignant tout ce que j'aime dans la littérature, un
choc d'émotions différentes qui se mélangent très bien.
Je me suis plongée dans cette histoire passionnante et j'ai
dévoré ce livre en deux jours, c'est du très bon je le conseille à ceux qui ne
connaissent pas.
Merci au club polar de la librairie Hisler de Metz.
Auteur
Kim Un-su, né en 1972 à Busan
(Corée du Sud), est déjà l’auteur de plusieurs nouvelles et roman multi-récompensés, notamment par le prestigieux prix Munhakdongne.
Les
planificateurs est son premier polar.
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