Editions Gallimard, prix Goncourt 1933. |
4° de couverture
Outre l'irréductible échéance liée à la mort, outre les multiples et indicibles souffrances, n'est-il pas donné à tous de choisir son destin ? Certes la vie est tragique mais elle doit avoir un sens. Un sens, peut-être des sens, mais seuls quelques-uns aux vertus salvatrices s'offrent aux hommes pour les affranchir de leur condition. La Révolution, au nom d'une foi en la fraternité, est une arme tournée contre la misère, celle qui enchaîne l'homme parce qu'elle le prive de sa dignité. Vaincre l'humiliation en leur nom propre ou pour les autres par le biais de la Révolution, voici le combat que se sont choisis les héros de La Condition humaine. Pour échapper à l'angoisse de "n'être qu'un homme", l'amour est un autre de ces moyens, mais seul l'amour véritable et fusionnel qu'éprouvent Kyo et May l'un pour l'autre est susceptible de briser la profonde solitude des êtres. Misérable humanité, humanité héroïque et grandiose, c'est "la condition humaine"... Elle résonnera à jamais comme un écho au fond de soi, tant il est vrai que ce roman est "d'une intelligence admirable et, malgré cela, profondément enfoncé dans la vie, engagé, et pantelant d'une angoisse parfois insoutenable", comme l'avait écrit Gide.
la Condition humaine, en 1933, il obtient le Goncourt en évoquant les massacres de Shanghai en 1927 perpétrés par les troupes de Tchang Kaï-Chek, les communistes prisonniers jetés vivants dans les foyers des locomotives.
Mon ressenti
Un livre que j'ai sauvé de la poubelle et que je devais absolument découvrir.
C'est une histoire très prenante qui se passe pendant la révolution en Chine, un petit groupe de révolutionnaire contre régime de Tchang-Kai-Chek.
Ce roman est vraiment excellent et il m'a fait réfléchir sur le pouvoir des banques, sur les guerres et sur la valeur des vies humaines. Le pouvoir et l'argent sont souvent la cause de grands malheurs. Pour ces grands financiers qui veulent ramasser toujours plus, la mort de millions de gens ne les touchent pas. Les personnages de ce roman se battront pour leur cause jusqu'à la mort, pour changer le monde qui hélas est toujours aux mains des puissants.
André Malraux avait une plume passionnante et ses écrits dévoilent des vérités sur les profits qu'on fait les occidentaux pendant la révolution chinoise.
Quand le pouvoir monte à la tête des dictateurs, les hommes sont foudroyés par leurs folies. Souvent on m'a dit que l'argent c'est le diable.
En lisant ce très beau roman , j'ai bien compris que pour des diamants, de l'or où du gaz, on peut tuer beaucoup d'humains innocents et se regarder encore dans un miroir.
Jusqu'où la monstruosité humaine peut-elle aller ?
Je suis ravie d'avoir découvert ce roman qui reste toujours d'actualité et qui m'a emporté dans un tourbillon d'émotions intenses et tragiques.
Pour ceux comme moi qui ne l'ont pas encore lu, il n'est jamais trop tard.
Auteur
André Malraux (Georges André Malraux) est un écrivain et un homme politique français.
Essentiellement autodidacte et tenté par l'aventure, André Malraux gagne l'Indochine où il participe à un journal anticolonialiste et est emprisonné en 1923-1924 pour trafic d'antiquités khmères.
Revenu en France il transpose cette aventure dans un roman, "La Voie royale" qui a obtenu le prix Interallié en 1930, et devient célèbre, en 1933, avec "La Condition humaine" un roman d'aventure et d'engagement qui s'inspire des soubresauts de la Chine. Il reçoit le Prix Goncourt pour ce livre.
Militant antifasciste, André Malraux combat en 1936-1937 aux côtés des Républicains espagnols et son engagement le conduit à écrire son roman "L'Espoir", publié en décembre 1937, et à tourner une adaptation filmée, Espoir, sierra de Teruel, en 1938.
Il ne rejoint la Résistance qu'en mars 1944 puis participe aux combats lors de la Libération de la France. Après la guerre, il s’attache à la personne du Général de Gaulle, joue un rôle politique au RPF, et devient après le retour au pouvoir du général, ministre de la Culture de 1959 à 1969.
Il écrit alors de nombreux ouvrages sur l'art tels que "Le Musée imaginaire" ou "Les Voix du silence" (1951) et prononce des oraisons funèbres mémorables comme lors du transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon le 19 décembre 1964.
En 1996, pour le 20e anniversaire de sa mort, ce sont les cendres de Malraux qui sont à leur tour transférées au Panthéon.
Merci de m'avoir redonné l'envie de re-lire ce monument.
RépondreSupprimerAvec plaisir bonne lecture à vous.
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